Ce samedi 20 mars, premier jour de la mobilisation des citoyennes et citoyens de Belloy-en-France contre le projet d’artificialisation de 18 hectares de terres agricoles.
Cette action trouve sa source dans la démarche de Fatima Malek, conseillère municipale minoritaire, qui a alerté la Brigade écologiste animée par Didier Delpeyrou sur l’existence d’importants remblais pollués sur un terrain de la commune. Il semble que le dépôt de ces déchets théoriquement inertes ait été fait en dehors de tout cadre légal, mais la mairie ne répond pas aux demandes d’éclaircissement à ce sujet, ce qui en soi est déjà un problème…
Dans le même temps, la préfecture a fait part de son désir de construire une nouvelle prison sur un terrain à proximité du remblai pollué. Certains ont pu y voir une opportunité pour régler ce problème de pollution. Mais l’expérience montre que ce n’est pas le cas, les opérations de dépollution coûtant extrêmement cher et les pollueurs sachant organiser leur insolvabilité. Les Belloysiens risquent donc la double peine, garder leur remblai pollué et voir une nouvelle prison à côté de chez eux !
La construction de nouvelles prisons est peut-être une solution à la surpopulation carcérale que l’on constate actuellement. Mais le choix des emplacements ne peut être fait qu’en étroite concertation avec les habitant-es et leurs élus, et en aucun cas sur des terres agricoles ! Il ne manque pas de friches industrielles dans le Val-d’Oise, c’est là que l’on doit construire de nouvelles habitations, quelle que soit leur nature. Les terres agricoles deviennent un bien de plus en plus précieux, que nous nous devons de préserver.
C’est là le début d’une belle mobilisation citoyenne soutenue par Val-d’Oise Environnement, à laquelle EELV apporte également tout son soutien.