Comme sur de nombreuses autoroutes françaises (et franciliennes !), l’État a annoncé son projet de réserver la voie de gauche de l’autoroute A15 aux transports en commun et covoitureurs dans un souci de réduction du trafic et donc de la pollution. A peine le projet annoncé, la majorité régionale
et départementale de droite s’est empressée de demander à l’État d’ »arrêter ce délire » dénonçant un manque d’anticipation et de concertation.

EELV 95 leur répond : l’urgence environnementale et la nécessité de réduction de la pollution de l’air n’est pas un délire, c’est bel et bien une réalité pour laquelle nous devons, tous ensemble, agir très concrètement même si cela doit passer par de nouvelles pratiques. Rappelons que, selon les modes de calcul, on estime que la pollution de l’air est à l’origine, chaque année, en France de 48.000 à 67.000 décès prématurés.

Dans son communiqué, la région Ile-de-France et sa présidente, Valérie Pécresse, préconisent l’utilisation de la bande d’arrêt d’urgence pour les covoitureurs. Au-delà du fait d’ouvrir une voie supplémentaire et donc d’inciter une fois de plus les automobilistes à utiliser leur véhicule, cela pose de vraies questions de sécurité. En effet, en cas d’accident, les bandes d’arrêt d’urgence ne pourraient plus servir aux covoitureurs, qui devraient revenir sur les autres voies de circulation. Cette proposition ne serait donc qu’une demi-mesure qui ne répond en rien à l’urgence écologique.

EELV95 rappelle son souhait de voir émerger le covoiturage ainsi que la création d’infrastructures facilitant cette pratique (voies dédiées, aires de covoiturage, applications permettant de faciliter la rencontre entre offreurs et demandeurs…) comme le propose l’État sur l’autoroute A15, plus précisément entre Franconville et le pont de Gennevilliers. Par la promotion du covoiturage, les villes deviendront plus saines, moins encombrées et plus conviviales. Pour rappel, les embouteillages génèrent 16 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’en trafic fluide.

EELV95 soutient donc cette mesure et demande à l’État de prolonger cette voie réservée aux covoitureurs sur l’ensemble de l’A15.