Charte de développement durable du Conseil Départemental 95 : Provocation ?

Le Conseil Départemental du Val d’Oise a élaboré une charte du développement durable destinée à « faciliter le partage des bonnes pratiques ». Il propose cette charte à la signature des entreprises, des collectivités et maintenant des associations. Cette charte présente des objectifs de bon sens de préservation des espaces naturels et agricoles et de lutte contre les changements climatiques. Cependant, la politique mis en œuvre par le département depuis des décennies est en totale contradiction avec ces louables préceptes.

Il est ainsi préconisé de réduire « les besoins de mobilité et facilitant les modes de déplacements doux », de « Participer à l’amélioration de la qualité de l’air » ou encore de « réduire la consommation d’énergie fossile ». Le conseil départemental du 95 continue pourtant de consacrer des centaines de millions d’euros au développement de projets favorisant le transport routier sources de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre comme l’avenue du Parisis. Plus récemment, le département a signé avec la région un plan anti-bouchon permettant l’octroi de subventions à de nombreux aménagements routiers au détriment du financement de projets de transports en commun et de transports doux.

Il est également proposé de « Concevoir des aménagements évitant, réduisant et compensant la consommation d’espaces naturels et agricoles » et « Maintenir, voire recréer des espaces naturels, même « ordinaires », et « veiller aux continuités (couloirs) écologiques, qui facilitent le maintien et la réintroduction de la biodiversité ». Là encore, les actes du conseil départemental 95 vont totalement à l’encontre de ces objectifs. Ce dernier promeut ainsi activement le projet Europacity consommant près de 280 ha de terres agricoles de grande qualité. De nombreux projets de centres commerciaux ont vu le jour dans le département dont celui porté à bout de bras par son ex-président A.Bazin à Persan, détruisant au passage 55 ha de terres agricoles, et le projet commercial AREN-Park sur la plaine des Linandes à Cergy , 20 000 m2, sans que le CD n’y trouve rien à dire.

Enfin, il est suggéré de « Proposer un cadre de vie sain et agréable, évitant d’exposer la population aux nuisances sonores ou aux sources de pollution de l’air. » Rappelons que le CD95 apporte un soutien inconditionnel à l’hypertrophie de Roissy CDG au mépris des populations environnantes qui en subissent les nuisances quotidiennes et au mépris de la lutte contre les changements climatiques.

EELV 95 réclame que cesse la contradiction entre les paroles et les actes du conseil départemental et que ce dernier renonce à soutenir les projets destructeurs de l’environnement dans le Val d’Oise.