RER A : les rames à deux niveaux ne sont pas la panacée

La SNCF se félicite du fait que, depuis cette semaine, toutes les rames équipant le RER A sont des rames à deux niveaux, et que cela permet d’augmenter la capacité de la ligne de 30 %. Nous restons circonspects avec cette affirmation parce que, si la rame peut effectivement accueillir plus de passagers, cela veut aussi dire que le temps de montée et de descente de ceux-ci est plus important. Avec un temps de stationnement plus long en gare cela rallonge le temps de parcours de la rame et, par conséquent, cela diminue le nombre de rames qu’il est possible de faire circuler en même temps sur la ligne… D’ailleurs, si c’était la solution miracle, pourquoi avoir remplacé les rames à deux niveaux qu’il y avait sur la ligne H par des Franciliens de Bombardier à un seul niveau ?

Surtout, si c’est le rôle de la SNCF et du STIF d’améliorer les transports collectifs, c’est de la responsabilité des élus de faire en sorte qu’il y ait le moins possible de transports « obligés », en veillant, dans les zones nouvellement aménagées, à équilibrer logements et emplois. Et, au niveau national, de cesser de faire de l’Ile-de-France une région attractive au détriment de la France rurale dont la désertification devient de plus en plus problématique.