Le plan d’exposition au bruit (PEB) tel qu’il est proposé par le préfet du Val-d’Oise a été soumis au vote des conseils municipaux dans la plupart des communes du Val-d’Oise concernées.
Refusant le double discours de bon nombre de maires du Val-d’Oise qui désirent pouvoir continuer à urbaniser sans contraintes même dans les zones les plus exposées et qui font croire que la construction d’un 3e aéroport en région parisienne permettrait de réduire les nuisances subies par les riverains de Roissy, les Verts, partout où ils sont présents, ont soumis au vote des conseils municipaux la motion suivante :
« Le conseil municipal,
CONSIDERANT que le Plan d’exposition au bruit (PEB) est un document qui vise à éviter que de nouvelles populations soient exposées aux nuisances sonores générées par l’activité de l’aéroport,
CONSIDERANT que la défense des riverains contre les nuisances aériennes doit conduire à faire le choix des seuils de bruit les plus bas, 62 décibels pour la zone B et 55 décibels pour la zone C,
DESAPPROUVE le projet de PEB présenté qui retient 65 décibels pour la zone B et 56 décibels pour la zone C,
REFUSE de se ranger au côté de ceux qui revendiquent les seuils de bruit les plus hauts pour pouvoir continuer à urbaniser en zone de bruit,
RAPPELLE que les projets de construction d’un troisième aéroport en région Ile-de-France ne feraient que stimuler la croissance du trafic aérien sans apporter aucun soulagement aux riverains de Roissy,
RAPPELLE qu’en Ile-de-France l’avion représente la moitié de l’empreinte écologique du transport des personnes (étude de l’IAURIF de décembre 2005),
En conséquence, demande à l’Etat :
de confirmer la décision d’abandon de construction d’un troisième aéroport dans le grand bassin parisien, d’interdire immédiatement tous les vols nocturnes et de plafonner le nombre de mouvements par année, de prendre des mesures pour faire payer le transport aérien à son juste prix (TVA sur les billets et TIPP sur le kérosène), de répartir le trafic de Roissy vers Vatry et les aéroports de province, de développer les modes de transport alternatifs et notamment le ferroutage et le TGV, de faire le choix des seuils les plus bas pour le PEB : 62 décibels pour la zone B, 55 décibels pour la zone C. »
François DELCOMBRE, secrétaire adjoint